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 Cimes

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MessageSujet: Cimes   Cimes EmptyMer 2 Sep 2009 - 0:38

Debout
Debout, Créature



    - Comment vous nomme-t-on déjà ?


- Sim…
- Cimes. Cela suffira.


Si tu le dis



    - Ah oui ! Je crois que ça me revient ! Ou peut-être pas.
    Je sais que cela paraît impoli, mais selon vous, vous auriez et feriez quel âge ?



Un grand éclat de rire qui transperce l’air. L’invisible. Déchire le dessin qui s’étiole en un autant emporte le vent. Le romantisme, quel baratin.

16 ans, en plus ou moins.


    - Vous savez en ce moment -la fatigue sans doute- ma vue baisse. Vous pourriez vous décrire, vous seriez un amour !


Silhouette monstrueuse

Créature


Et quand il

Ouvre les yeux


se contemple parfois, il ne comprend pas. Il n’est plus que ça,

Je me souviendrais de toi…


la silhouette étrange d’une femme et d’un homme qui s’emmêlent

Les pinceaux


Et s’entremêlent.

Les cheveux noirs.


La poitrine d’une fille, la taille fine et les hanches étroites, le regard gris brume,

Ouvre les yeux !


comme la fumée d‘une cigarette qui t‘asphyxie, perdu dans son propre monde où il n‘y aurait ni cage, ni ailes brisées

Laisse moi sortir


A supplier, et supplier encore tandis que le menton du poupon tremble. Menée à la baguette magique par cette belle mère vaniteuse, et la pomme tendue qu’il croque du bout des lèvres

Délivre moi


Sang et sel, sous ses joues creuses, les os apparent d’un squelette qui oublie, oublie encore, les sexes atrophiés, les doigts crispés, comme soumit à une arthrite de vieux pervers. Et courbé sous le poids de son regard, il arrache les lambeaux du monde.


    - Mmmh, et là Orphéem affiche un air suspicieux, Auriez-vous des... aptitudes particulières ?


Dessine moi
Un monde loin d’ici


A faire jaillir les pics et les couleurs, les formes nouvelles dans l’air, quand ces mains dansent et pianotent sur les nuages, touches noires de pluie, gorgés de tonnerre, de rage, d’affolement. La panique afflue sous le regard si clair, la bouche qui se tord, le doigt qui pointe un détail infime qui ne lui échappe jamais. Lui, juste lui, dans toute sa beauté, son paraître, son rêve de comateux. Elle le désigne, le transperce et en rit, parfois. Alors il demande: Qu’en penses-tu ? De ceci de cela. Dessiner, sans crayon ni rien, avec le tout et l’impossible, comme la source explose à la surface, la lave d’un volcan qui appelle à la liberté mais déjà se durcit, se fige et se confond avec le monde. Terre fertile pour les rosiers.


    - Vous êtes du coin? Et si vous ne l'êtes pas, depuis combien de temps vivez-vous ici ?


… Où tu ne sortiras plus jamais.


Natif, chétif, arraché aux entrailles de sa mère.

Il s’ébroue soudain, répond d’une voix lointaine:

- Je suis né ici…


Et c’est ici que j’en appelle à la délivrance, que je brise mes chevilles sur des chemins qui tournent en boucle. A sauter de case en case sur l’échiquier sans pouvoir gagner une seule partie. Car je ne peux rien, ni contre ce monde, ni même contre elle. Celle qui me retrouvera toujours, où que je sois, celle qui veille sur mon sommeil le soir, qui me pince les joues trop fort. Curieuse et affamée, qui me hait comme je désire arracher ses pétales en un je t’aime à la folie, ma chérie.


    - Vos tendances Politiques/courants de pensées ici ?


Moi qui pensais pouvoir me rappeler…

Moi.
Pauvre qui ?

- Je dessine… monsieur…

Il n’est plus que l’égoïste qui tente de se soustraire à son emprise.


    - Et sinon, vous vous souvenez de beaucoup de choses ?
    Un meilleur souvenir ? Un pire ?



Quand elle lui fait face, à des années lumières de cet instant où ses doigts saignent, où son souffle se coupe sous ses sanglots et nourrit l’invisible pour créer un vaste océan. Elle est simplement si belle qu’il pourrait mourir pour elle. Il jure de toujours chérir ce souvenir.

Et l’épine traîtresse érafle son doigt quand il tente de l’accueillir.


    - Quelque chose que vous voudriez vraiment oublier? Et vraiment vous rappeler ?


L’éclat de son rire comme autant de billes qui chutent au sol.
L’éclat de son rire, comme l’éclair qui appelle la tempête.

Il ne sortira plus jamais.


    - A votre avis, comment se souviendra-t-on de vous ? C'est ainsi que vous l'auriez voulu?


- Mais ils oublieront ! Ils oublieront tous ! Car cela est vain ! … Monsieur… Cela est impossible.


Il aurait voulu une tour, et des jardins suspendus, des temples d’or et d’ivoire, des colosses, les gardiens des souvenirs d’une pensée des merveilles. Alice, foutue Alice, a brisé le verre.


    -Par Morphée, il faut que j' y aille, j' ai été très heureux de faire à nouveau votre rencontre ! Si je n' étais pas en Eionir, je croirais perdre la tête !
    A propos, avez-vous d' autres choses à me révéler ?



Je ne suis qu’un pauvre homme, la corde m’a sauté au cou.
Elle me cherche des poux. Monsieur.
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