Descriptions et Influences

C'est peut-être le temple du vent et des papillons ? Et couchers de soleil éternel ?
Ce serait d'une poésie fantastique non ? Que ces colosses de pierres, ces monolithes aient de si nobles attributs. Peut-être bien que ça l'est réellement.
Que ces dolmens si puissants soient les derniers garants d'une poésie qu'on ne peut oublier, elle, et leurs nuées de papillons blancs qui ondoient au même rythme, comme portées par un souffle identique...

Orphéem a surgi derrière vous, vous surprenant une nouvelle fois, étouffant quelque peu sa voix, comme respectant le sacré qu'il confère à ces lieux... Un respect quasi... religieux.

- - Au loin les brumes du Niflheim fulminent patiemment, alors que l'Océanide poursuit son cycle connu de lui seul sous ses cieux nocturnes constellés et qu'au dessus de vous, s'érige la glacée Judecca dont on entend un bruissement au sein-même de la roche et dont la lueur se réverbère sur ses parois, se mêlant aux ténèbres immuables, créant un paysage en constante demi-teinte chaleureuse.

Comme s'il devinait, Orphéem continue :

- Les dolmens qui soutiennent Judecca - ce sablier de glace que vous observez à la cime - permettent aussi au sable qu'elle contient de continuer sa longue révolution vers les entrailles de la terre, périple qui n'a jamais de fin ni commencement. Un éternel renouveau, un éternel recommencement. Ici le serpent ne se mord pas la queue mais le sable en revanche... Il ira s'écouler dans les fissures de ces mastodontes de pierre pour ensuite rejoindre… des contrées profondes, dont certaines fissures vous sont révélées par... les papillons.
Eux aussi, en dansant, tentent de rejoindre le centre d'Eionir, sans que l'on en sache la véritable raison. Même s'ils empruntent, selon moi, un chemin plus périlleux encore. ponctue-t-il, énigmatique.

- Des offrandes sont posées, ça et là, surplombant ou dissimulées par les rochers. Prenez garde au secret, au fruit interdit dont vous ne pourrez plus jamais vous passer! Aux chemins secrets qui vous sauvent… ou vous condamnent.

Reposez-vous l'ami, avant que votre mémoire ne s'érode peu à peu sur ce que vous n'êtes plus désormais. Un jour vous serez comme ces petits êtres ailés.

Bercez-vous des murmures d'Océanide et du bruissement étrange de la roche, des reflets lumineux du sablier géant. Accordez-vous rien qu'un instant.

Termine-t-il en souriant, avant de disparaître derrière l'un des menhirs sans s'être arrêté aux possibles cris que vous auriez lancer pour le retenir.

Selon l'endroit où vous vous dirigez, l'air sera empli de brumes colorées aux approches du Niflheim, les cieux plus nuancés vers l'Océanide où vous pourrez distinguer quelques discrètes étoiles, au loin.
Ou bien, les lueurs plus chaudes encore lorsqu'on se rapproche de Judecca.