Onirie
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 Tu vois son visage... (PV Blues)

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AuteurMessage
Cîmes
Invité




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MessageSujet: Tu vois son visage... (PV Blues)   Tu vois son visage... (PV Blues) EmptySam 3 Oct 2009 - 20:36

Il y a des journées, de longues journées, où elle ne vient pas. Alors Cimes, perdu, tourne, tourne en rond, jusqu’à perdre l’équilibre. Il s’effondre au sol, la main tournée vers la lumière que délivre


    Oh délivre c’est si joli à l’oreille, à la bouche.Ca… ça a un goût de pomme…


la lucarne, cruelle, si froide, mais ronde comme les joues d’une enfant qui éclate de rire. La lucarne, au verre brisé par la chaise qu'il jette BANG ! en larmes DELIVRE MOI un jour de folie et elle l’a grondé, agitant son index à l’ongle crasseux de terre


    L’extérieur



en lui disant que ce n’était vraiment pas bien qu’il casse les choses. La tour l’est bien assez. Oubliée, vacillante, à son image et il n’y a qu’elle, son œil, cette putain de lucarne trop haute pour lui, qui l’observe, qui l‘épie


    Oui, c‘est cette couleur là. Épis de blé.


Son absence le glace. Le terrifie. Il attend son retour, agonisant sur le sol, travaillant sa respiration, lente, si lente, un battement de cœur lassé, pour lui faire pitié. Et quand elle le verra ainsi, elle le prendra dans ses bras pour lui caresser les cheveux, les tirant un peu parce qu’elle aime le gronder.


    Alors, alors il la détestera et tout sera comme avant.


Le jour décline avec lenteur, un autre jour qui passe, qui caresse la pièce abandonnée. Et lui-même, abandonné. Passe, sur le lit aux draps défaits, au lit qui se fait bouffer, qui manque de s’effondrer à chaque fois qu’il s’effondre sur le matelas qui pue le moisi, pour un peu de sommeil sans rêves


    Surtout pas !



Passe, sur la chaise, sur le bureau qui ne sert à rien. Passe, sur le sol, sur sa main, sur les crayons éparpillés. Qui ne servent à rien. Alors son regard cille, se pose sur ses doigts, aux ongles brisés d’avoir trop gratté la porte, fermée à clé. Il les fait bouger, les étire tels les pattes d'une araignée paresseuse. Il cherche, et trouve, la faille dans l’air.


    Et il déchire.


Il ne saurait pas expliquer comment. C’est un origami, un savant pliage. Il n’a besoin que d’une main, et d’un peu d’imagination, sans poussière de fée. Défait, par le manque, fatigué de l’attendre, il façonne. En Pygmalion troublé. Un décors de théâtre qui se soulève et se crée. Il change de scène, mais juste un détail. Une rose si belle. Froissée, que lui veut cette étrange créature, elle se déplie, si belle, la corolle qui penche d’un côté et de l’autre. La rose s'observe. L'observe.


    Comme elle lui manque…


Et du sang qui perle encore au bout de ses doigts, il la touche et la tâche, des baisers humides à l’odeur de fer, mais elle s’ébroue et le chasse, petite tape gentille. Elle devient concrète, presque réelle et pare, feinte, de ses épines. Cela la chatouille un peu qu’il l’effleure ainsi, impudique.


    Cimes lui rit au nez, gentiment, sourd aux appels, aux petits pas qui montent qui montent qui montent.
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Blues
¤ Créatrice d'Extraordinaires ¤

Blues


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Je suis : Une flammèche enfumée (Inc)
Je suis membre de : The Witch Slay, Kenen Kuro, From Hell, le Cercle des Huit, The Longest Night.
Nature & particularité(s) : Un coeur ouvert d'amertume et de pensées, une âme nostalgique déchantée, un bout de blues dans l'immensitée aux morts amnésiques.
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Songe esquissé
Race & Aptitudes: Agacer ?
Nom du perso: Blues
Idéologie: ¤ Chasseur ¤

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MessageSujet: Re: Tu vois son visage... (PV Blues)   Tu vois son visage... (PV Blues) EmptyDim 4 Oct 2009 - 0:39

Les paupières s'étirent, soupirent, grésillent.

Tant de jour !
Tant de lumière !

Blues plisse les yeux, essaye d'observer, de se repérer, mais non. Rien, n'est accessible.

Ses derniers souvenirs sont épars...
La chose.
Son attraction.
La marche.
Son étrange phrase décousue.
Ils avaient parlé d'un vœux, et lui... De lumière.

Ah oui ?

Ses muscles se détendent, sa conscience balaye ses souvenirs, et elle pose une main sous elle... Lentement. S'élève, encore plus longuement... Et ses yeux découvrent l'immensité ! L'agitation qui a pu graviter ici, ne rôde plus que par vagues indistinctes. Et ! Soudain ! Elle se lève ! S'affole, s'envole, et retombe. Sur ses pieds. Elle n'est qu'humaine ! La libellule. La liberté est proche !

Alors, elle marche.
A nouveau.
Cours.
Trébuche.
Se relève.
Encore.

Et les genoux écorchés, les cheveux entremêlés, les joues brulantes, elle arrive.

Où ?
Elle ne le saura jamais.
Elle s'effondre.
Morte de fatigue.

C'est que d'heures en heures, l'humaine s'affaisse, et son corps, ne tiens plus en éveil.


[...]

Au second réveil, plus rapide que le premier, elle est enfermée !

Elle CRIE !
Mais qui l'entendra ?
La tour est seule et sombre.

Une porte se dessine, au loin.
Son cœur bats à nouveau normalement, l'affolement n'était que passager.

Elle s'avance alors, monte un escalier... Qui s'effondrerait presque... Sous ses pieds.

Ses sens lui jouent des tours.
Tiens ! Voilà un bruit !
Un sursaut.
Elle écoute...
Mais non. Rien. Alors, elle poursuit sa route.
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Cimes
Invité




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MessageSujet: Re: Tu vois son visage... (PV Blues)   Tu vois son visage... (PV Blues) EmptySam 10 Oct 2009 - 22:23

Le temps fait son ouvrage. La vie, patiente meurtrière, ou bien sa non-existence, glisse hors de ses pensées. Il manque même de l’oublier, trop occupé à jouer avec la rose, suivant de l‘ongle brisé sa tige cambrée qui s‘émerveille de sa tendresse sans rien oser montrer. Elle frissonne, rose de plaisir, et vient caresser sa main de ses feuilles. Papier. Il écrit des pages et des pages sur elle, en silence.



    Jusqu’à ce que ce cri immonde ne surgisse des entrailles de la Tour.


Sa main broie la rose qui s’efface. L’hypocrite, le traître, voilà que son cœur palpite, s’éveille enfin de cette torpeur niaise dans lequel il s’était volontairement plongé pour ne pas avoir à trop souffrir de son absence. Elle. C’est bien elle. Ce n’est qu’elle. La douce enfant revient entre ses bras. Elle monte les marches, et lui, il n’a rien vu venir. Que la fleur oubliée, que le soleil qui glissait sur le sol, il y a déjà si longtemps.  Cimes se traîne au sol, rampe en direction de la porte, pitoyable, fou de devoir attendre ne serait-ce que quelques secondes. C’est trop ! Il la veut près d’elle. Il veut étreindre ses jupons entre ses mains fatiguées d’avoir trop dansé pour pas grand-chose, non ma mie, ce n’était rien, juste un écart. Les lèvres tremblantes, ému, il lui demande pardon, embrasse le sol et murmure, la voix brisée:

- Rose…




    Il est le monstre difforme sous votre lit le soir.


- Rooooose…




    Ses yeux, ses larmes, brillent dans le noir.



- Roooooooose ! Rose !


Il renifle l’air qui filtre sous la porte, s’attend à tout moment à inspirer ce parfum d’ailleurs qui semble l’entourer, en halo virginal, à chaque fois qu’elle entre dans cette pièce misérable. Oh misère, sa misère arrive, son pêché, son tourment. Il l’entend ! Elle grimpe les marches, une, tap, et une autre, tap, prudente, méfiante. Cimes gémit, impatient, impuissant.

- Rose… petite rose… délicate…




    Délectable.


Il y a de la lumière de l’autre côté. Et le parfum qu’il inspire n’est en rien celui de sa fleur sauvage.


- Rose ?




    Il y a tellement, tellement de lumière.


C’est une étoile, AU FEU, qui l’épouvante, et, BOUM BOUM, BOUM BOUM, son coeur veut se barrer, hors de sa poitrine maigre, broyé par cette affreuse terreur

- Cet éternel espoir -

mais Cimes ne recule pas. Curieux, attentif, il se plaque contre la porte, essaye de se fondre en elle, et son œil avide explore la serrure rouillée. Il veut voir. Il veut savoir. Qui ? Qui est-ce à cette heure ? En ce jour ? Et pourquoi, diable pourquoi ? La lumière grandit, glaciale de beauté et il cligne de l’œil avant de renoncer, ne pouvant discerner quoique ce soit. Quelqu’un. Il y a quelqu’un DEHORS. Quelqu’un qui peut voir la clé, accrochée au mur. Quelqu'un qui peut OUVRIR la porte. Voilà sa chance d'entrer dans le DEHORS.

Il laisse ses mains caresser le bois humide, et gratter, gratter encore, animal furieux, qui jape.



    L’EXTÉRIEUR !



- Sortez moi de là…




    L’EXTÉRIEUR, LA ! SI PROCHE !!!



- Sortez moi de là !!!


Et ses mains frappent, tambourinent, secouent la porte, manquant de la faire sortir



    SORTIR

de ses gonds



    A en devenir DINGUE, MAIS DINGUE !!!


- SORTEZ MOI DE LA !!!
OUVREZ LA PORTE !!! OUVREZ !!!!!!!!!!!!


A hurler, et hurler encore, pour sortir du noir et blanc, pour rejoindre la vie, écraser les pommes, les tuer TOUTES !



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