Description et Influences

Un paysage glacé fait de reflets, qui semble se perdre dans l'immensité des cieux, auréolée de nuages où quelques lueurs étranges vacillent au grès d'une sorte d'un point lumineux calfeutré de brumes étincelantes qui semble surplomber son sommet... Vous êtes trop près, et ne pouvez y marcher, comme l'on gravit les montagnes et les pentes escarpées, tant ses parois sont polies et glacées. Si vous vous en éloignez assez, vous constaterez que cette chose… a la forme d'un sablier gigantesque où -ce que vous supposez être- son soleil se situe très exactement au milieu.

- Judecca n'est pas que cela, Judecca est telle une boîte à secrets, elle conserve les trésors. Les petits papillons qui volettent en elle avant de perdre toute couleur, leurs poussières se disséminant peu à peu, enrichissant son intérieur...
Certains auront droit à une nouvelle chrysalide, d'autres renaîtront, et d'autres se consumeront, s'intégrant à l'Eionir, ne formant plus qu'un avec ce monde.

Vous en êtes tombé de surprise ! Et avez glissé au pieds d’une des parties immenses des dolmens soutenant ce qu'Orphéem vient de nommer "Judecca". Et lui qui ne se départit pas de son rire de vous voir étendu là ! Inutile d'essayer de répliquer, gestes ou paroles, il demeurera insaisissable, persistant dans sa quête à vous éclairer un peu... de ses étranges lumières...

- Judecca est le froid, la glace, la paroi. Elle est le verre qui vous permettra au sein des Vestiges, de ne pas souffrir de son souffle, elle se meurtrit en vous protégeant.
Elle est le verre du sablier, celui qui laisse s'écouler Léthé, l'eau de l'Océanide à travers les Abysses pour plonger en Io, avant de se transformer en Sable.

Elle est celle qui vous permettra de s'abreuver à elle, sur ses murs de larmes glacées, prenez garde à ne pas vous y brûler. Et n'oubliez pas - enfin, si. Oubliez, peu à peu. Car son eau provient elle aussi de l'Océanide, son eau est bien le Léthé, le fluide qui anesthésiera peu à peu votre conscience... Pour vous permettre d'évoluer.

Mais il y a une légère fêlure en Judecca. Attention, selon ce que vous déciderez, d'y entrer ou d'en sortir, vous devrez en trouver le sentier et peut-être vous perdre en Nifflheim, le "pays de l'éternel brouillard" comme le nomment les Éphémères.

Tant d’information à retenir ! Il y a donc de la vie à l’intérieur ? Quelque chose à rejoindre ? Orphéem se retourne vers vous, semble tendre une main qu'il ne vous laissera pas saisir:

- Personnellement, je vous conseillerai de vous y rendre… Vous aurez plus de chances de rencontrer d'autres Éphémères comme vous. Et de trouver de quoi survivre...

Cette fois, il ne va pas disparaître non ?
Eh bien si ! A peine le temps de cligner des yeux, qu'Orphéem n'est plus.